Édition du jeudi 23 mars 2017
Philippe Poutou plaide pour « un parrainage citoyen »
© Aurelien Faidy
Il a ensuite évoqué en préambule ses rapports personnels avec le mandat de maire. « J’ai essayé d’être élu maire de Bordeaux en 2014 mais je n’ai obtenu que 2 % des voix », a-t-il indiqué, soulignant qu’il ne « s’entendait pas bien » avec le maire actuel. La relation est plus « positive » avec l’ancien maire et la maire actuelle de Blanquefort qui ont tout deux soutenu le combat des salariés de l’usine Ford, où il travaille, contre sa fermeture.
Philippe Poutou a aussi témoigné de ses difficultés à recueillir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature à la présidence de la République. Et rapporté aux maires présents dans le studio 104 de Radio France les confidences des élus auprès desquels il avait sollicité ces parrainages. « En parrainant un candidat marqué politiquement les maires des petites communes craignent que cela apparaisse comme un appui politique et que cela ait des conséquences négatives au sein de leur conseil municipal ou dans leurs relations avec les départements ou les régions », a dit Philippe Poutou plaidant pour un « parrainage citoyen ».
Dans le temps restant, le candidat du NPA a souligné les « conséquences dramatiques » de la politique de rigueur sur la gestion des communes. « Avec moins d’argent, c’est difficile pour les communes de maintenir des services publics. Cela conduit les communes à faire des délégations au secteur privé pour assurer ces services qui deviennent plus chers, a-t-il dénoncé. Il faut retrouver un système de péréquation pour redonner plus de moyens aux petites communes et moins aux grandes villes ». Philippe Poutou a aussi critiqué les dispositions de la loi Notre sur l’intercommunalité. Selon lui, la mise en place de grandes intercommunalités « éloigne le pouvoir de décision des communes ». « Cela pose un problème de contrôle par les citoyens », a-t-il également souligné. Le candidat du NPA a aussi critiqué les métropoles qui « posent des problèmes aux communes aux alentours et dérèglent la vie sociale au sein du département ».
Il a enfin répondu aux questions posées par deux présidents d'associations départementales de maires : Stéphane Fouassin (la Réunion) et Christian Bilhac (Hérault), déclarant à nouveau qu'il était important de donner plus de moyens aux élus.
Comme d’autres « petits candidats », Philippe Poutou n’était pas venu avec un programme précis sur les actions à entreprendre une fois élu président de la République.
C.N.
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